Faire bouger les lignes

Les 10 propositions du manifeste de la Faculté des Métiers de l'Essonne pour l'Apprentissage.
Au cœur des débats de l’assemblée nationale où s’exprime l’opinion publique, l’apprentissage est en prime-time.

La formation des jeunes, du manœuvre aux élites, peut s’inscrire dans l’Apprentissage, c’est à dire avec l’entreprise. L’idée fait son chemin.

Cependant, toutes les annonces, mesures, décrets et réformes portés par le gouvernement pour encourager cette formation ne semblent convaincre personne tant elles paraissent modestes au regard des attentes de la population et des acteurs de la formation professionnelle.

Parmi ceux-ci, en première ligne, le président de la FDMA (Faculté des Métiers de l’Essonne) dont l'établissement forme plus de 3000 apprentis en Ile de France. Au sein de son établissement de l’Essonne, Max Peuvrier organisait un débat en mars dernier réunissant des dirigeants d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activités. Autour de la table, un pâtissier à côté d’un membre du directoire de Vivendi, une esthéticienne au coude à coude avec un directeur du groupe La Poste, EDF, SAFRAN. Tous animés par la même volonté, faire bouger les lignes de l’apprentissage.

En commençant par identifier les pistes d’action. Puis à l’issue des débats, le président de cette assemblée, Henri Lachmann, ancien Président du Conseil de Surveillance de Schneider Electric, proposait une synthèse en 10 propositions qui s’apparentent au bon sens .

Un bon sens déjà évoqué et partagé par bon nombre d’acteurs de la formation professionnelle. Mais parmi ces propositions, certaines ouvrent des voies peu empruntées. Il s’agit de mieux informer les jeunes et leurs familles, notamment par le biais de l’éducation nationale, en ouvrant des passerelles multi-métiers.

Max Peuvrier souhaite même intégrer cette information dès le CM2 : « Pourquoi pas ? Dans l’établissement que je dirige je demande aux formateurs de prononcer le mot « entreprise » au moins une fois par heure ! » Entreprise, métier, les mots qui fâchent encore dans l’Education nationale, comme si ils n’évoquaient pas la finalité des études de nos enfants. A cet égard le président du CMA est éloquent : « Prenons par exemple un élève de CM2 qui développe des aptitudes remarquables en dessin, ne pourrait on lui permettre de découvrir dans quels métiers ses aptitudes sont utilisées ? Il n’y a là aucune suggestion autoritaire et un jour cet élève pourrait être lauréat de l’Ecole Boule, qui blâmera l'Education nationale ? »

Ou encore réviser la grille des salaires de l’apprenti. Aujourd’hui la rémunération d’un apprenti ne dépend pas de sa compétence mais de son âge. Ainsi un apprenti de 21 ans en première année reçoit un salaire égal à un apprenti de 18 ans en troisième année. Absurde et injuste, selon les rapporteurs du tour de table ; Il conviendrait plutôt d’ajuster le salaire en rapport avec la contribution du jeune à l’entreprise. Comme en Allemagne où l'âge de l'apprenti n'entre pas en ligne de compte pour le calcul de son salaire, qui augmente chaque année (ndlr).

D’autres pistes comme faire évoluer les contraintes pour travaux dangereux, stabiliser des règles de financement qui déroutent les entreprises, et surtout créer des formations dont les entreprises ont besoin. Des actions concrètes que le président de la Faculté des Métiers veut promouvoir : « Depuis la construction des cathédrales, l’apprentissage a permis de faire naître des passions et de susciter de véritables vocations. Il est temps de lui donner la place qu’il mérite en activant rapidement les leviers concrets pour le développer. »

Ces propositions en rejoignent d’autres, à l’initiative de groupes de réflexions, d’élus, d’associations, de citoyens ordinaires, et qui se ressemblent, émanent d’une opinion concernée et enthousiaste, mais curieusement ne trouvent pas d’échos au gouvernement.

Certaines d’entre-elles sont qualifiées de révolutionnaires, notamment par l’ANAF (Assoc
Christophe Montoriol  -  14/04/2015

Votre avis:

VOTRE AVIS
1/ Donnez une note d'humeur sur cette info.
2/ Ecrivez et postez votre avis (1500 caractères max)
------------------ annonces Google ----------------
...

Le CFA à voir

CFA ASPECT Aquitaine

Bordeaux(33)

Forum de l'apprenti

La dernière question: "Dans ma boulangerie, changement d'horaires de travail du jour au lendemain !"

Bonjour, ma fille est en 2eme année CFA depuis novembre. elle a commencé avec 2 cheffes pâtissières,1 tourier, 1 pâtissière et 1 autre apprentie pour ..

...
Salaire d'un apprenti : indicateur 2024
Moins de 18 ans 18 à 20 ans 21 ans à 26 ans
1ère année 477 € (27% SMIC) 760 € (43% SMIC) 936 € (53% SMIC)
2ème année 689 € (39% SMIC) 901 € (51% SMIC) 1 078 € (61% SMIC)
3ème année 972 € (55% SMIC) 1 184 € (67% SMIC) 1 378 € (78% SMIC)
Salaire d'un apprenti de 26 ans et + : 1 767 €