Ministre de l'économie du gouvernement Hollande, Emmanuel Macron annonçait déjà son programme pour réformer l'apprentissage.
Il déclarait lors d'une visite dans un CFA en janvier 2016: « avec un CAP vous pouvez coiffer à domicile ou en maison de retraite, mais pas ouvrir un salon. Le but de cette réforme est de pouvoir le faire », et il ajoutait :« ...est-ce que je dois vous interdire d'ouvrir un salon parce que vous n'avez pas un diplôme en comptabilité, j'estime que non. Il ne faut pas interdire aux jeunes d'être entrepreneurs d'eux-mêmes ».
Une déclaration qui suscitait l'enthousiasme des jeunes, mais l'inquiétude chez les plus vieux, déjà installés, et qui redoutent un accroissement de la concurrence. Réponse du ministre : « Vous savez, c'est bien la concurrence. On est dans un pays où il y a de plus en plus de monde ». Ce langage libéré, certains diront libéral, à conduit de nombreux jeunes à placer un bulletin Macron dans l'urne aux élections présidentielles et ont largement contribué à sa victoire.
Élu aujourd'hui avec plus de 60% de voix, le nouveau président devra cependant trouver une majorité à l'assemblée nationale pour gouverner et mettre en oeuvre son programme. Le mouvement qui l'a porté, "en Marche", qui devient un parti: "La République en Marche", ne compte aucun député! Et pour cause, il n'existe que depuis quelques mois!
C'est le nouveau pari politique du jeune président qui n'en a encore perdu aucun:)
1,5 millions d’apprentis allemands, 800 000 en Angleterre, 400 000 en France. Le taux de chômage des jeunes est de 8% outre-Rhin, contre 24% dans l’hexagone. Hazard ou conséquence ?
Le programme d'Emmanuel Macron se fonde sur un principe assez clair:
« Renforcer l’apprentissage, c’est d’abord en faciliter l’accès : nous nous engageons à rendre l’apprentissage plus simple et lisible pour les entreprises. Renforcer l’apprentissage, c’est ensuite le rendre plus efficace : nous ferons de l’alternance le cœur de l’enseignement professionnel et la voie d’accès privilégiée aux emplois de qualification moyenne. »
Un programme ambitieux auquel s'ajoutent des dispositions inédites et courageuses pour l'éducation nationale; Comme limiter à 12 le nombre d’élèves par enseignant dans les classes de CP et de CE1 en zone prioritaire, pour lutter contre l’échec scolaire et les inégalités.;
Le nouveau président français veut dynamiser l'Europe, briser tabous et préjugés, simplifier et réformer. On veut le croire :)
L'espoir est grand qu'il y parvienne pourvu qu'il ait sa majorité à l'assemblée!